Notre vision
Expression popularisée par le sociologue et urbaniste Ray Oldenburg dans son ouvrage The Great Good Place (1989), le «troisième lieu» fait référence à ces endroits au cœur des quartiers où les citoyens peuvent se rencontrer pour des échanges informels et interagir entre eux. Pour Oldenburg, ce troisième lieu est celui de la vie en communauté, où on se sent à la fois chez soi et dans l’espace public. Ou, comme il le formule, «a home away from home» . Les troisième lieux jouent un rôle central au cœur des communautés, en offrant des terrains neutres pour la vie communautaire et démocratique.
Dans The Great Good Place, Oldenburg multiplie les exemples de villes où la vie culturelle, intellectuelle et sociale est organisée autour de lieux d’échanges informels qui ont contribué à en forger l’identité. On n’a qu’à penser aux cafés viennois et parisiens, aux pubs (littéralement «public spaces») anglais, aux biergarten allemands, et aux piazza italiennes. On peut également voir une corrélation avec les fonctions démocratiques qu’occupaient jadis l’agora grecque et le forum romain.
Aujourd’hui, l’expression «troisième lieu» jouit d’un renouveau en planification culturelle, notamment dans les projets de construction et d’aménagement de bibliothèques publiques. En 2009, Mathilde Servet publie Les bibliothèques troisième lieu, qui inspire de nombreux projets à travers l’Europe et le Québec, dont plusieurs dans lesquels Espaces temps, un des organismes fondateurs du projet Temps libre, est impliqué de près.
L’ambition de Temps libre est de contribuer à l’essor de lieux neutres et chaleureux de rencontres et d’échanges au cœur des communautés. Animés de cette grande vision, nous avons bâti un modèle d’affaires viable, ancré dans nos valeurs de gouvernance collective et de retombées sociales. Celui-ci s’incarne dans une structure coopérative de développement immobilier qui vient également répondre à un besoin important et éminemment compatible: celui de créer des espaces de travail pour les petites organisations.